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2 Les charges sociales

Á longueur de journées, politiciens et journalistes, artisans et grands patrons évoquent les « charges sociales ».

Ces deux mots remplacent abusivement « salaire différé ».


Ça change tout !


Les « charges sociales » seraient une sorte de malédiction pesant sur le coût des denrées, conduisant à l’augmentation des prix, à la pauvreté des travailleurs, à la fermeture des entreprises et au chômage. La concurrence serait donc impossible avec les pays modèles : les États-Unis ou la Chine, qui ne subissent pas ce fléau.

On oublie d’évoquer le sort des citoyens Chinois et Étatsuniens qui ne bénéficient d’aucune protection en cas de maladie et de chômage et qui arrivent à l’âge de la retraite sans ressource. Comme il n’y a pas de « charges sociales » il n’y a pas non plus de protection sociale.


Le « salaire différé » c’est la partie des salaires qui finance les caisses de retraites, les allocations chômage, la Sécurité Sociale… Ces sommes, retirées du montant dû aux travailleurs, sont bien le fruit de leur activité.

Retenu au départ, cet argent quitte la caisse de l’entreprise, tout comme le reste du salaire. C’est alors que l’abus de langage intervient : cette partie du salaire appartenant au travailleur se retrouve affublée du nom de charge par les patrons, puisque cet argent sort de leurs tiroirs…

 

 

Comme il ne concerne que le monde du travail, ce prélèvement n’est pas effectué sur les fonds générés par les capitaux, boursiers ou autres… ce qui est une autre histoire… scandaleuse !

 

JC Champeil