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Un peintre aurillacois un peu oublié refait parler de lui. Une toile du peintre Issarti a fait l’objet d’une vente aux enchères par le célèbre hôtel des ventes Drouot le 8 octobre 2021, Estimée 30 000/50 000 € et adjugée à 38 400 €, il s'agit de la peinture ci-dessous : 

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« Le Retour en barque du château de Saint-Cloud au château de Neuilly du roi Louis-Philippe entouré de sa famille, figurés au clair de lune sur la Seine, pendant l’été 1840 » a trouvé son port d’attache au musée du Domaine départemental de Sceaux. Cette peinture est la seule connue à ce jour qui représente le roi Louis-Philippe Ier, entouré de seize membres de sa famille, dans l'intimité d’une des activités favorites de la famille royale, dont témoignent nombre de mémorialistes de l’époque, la promenade en barque, après le dîner et au clair de lune sur la Seine, aux abords du château de Neuilly. La lune éclaire de son faisceau de lumière le dos de la coiffe de Madame Adélaïde, vue assise et de dos, nous rappelant que la sœur du roi Louis-Philippe fut sa première conseillère politique. Entouré de ses marins dans leurs canots, le roi des Français et les siens, confortablement installés dans la barque royale à la proue ornée du monogramme couronné du souverain, forment une spectaculaire flottille guidée par son amiral, le prince de Joinville. Par son style et ses différentes ambiances de lumières, notre tableau témoigne également de l’apogée de la peinture romantique en France, au XIXe siècle, et du haut degré d’excellence avec lequel l’ont pratiquée, sous le règne de Louis-Philippe Ier, certains artistes français comme Joachim Issarti, disciples des peintres allemands Caspar David Friedrich et Karl Friedrich Schinkel. — présentée au Salon des artistes français au Louvre en 1844

Joachim Issarti ou Issartier, selon l’orthographe et l’usage dans sa région natale en Auvergne fut un peintre de portraits, de sujets religieux et d'histoire, né à Aurillac en 1814 décédé à Paris en 1862 à l’hôpital du Kremlin-Bicêtre. Il participa à de nombreux salons, et remporta le grand Prix de Rome en 1836 pour son tableau «Le frappement de rocher». Au salon de 1847 il exposa un tableau intitulé "le duc de Chartres [futur roi Louis-Philippe] accompagné de son frère et Madame de Genlis" pour lequel il reçut les encouragements du roi Louis-Philippe. Issarti dirigea quelques temps les ateliers de peintures religieuses organisées à Paris par l'Abbé Magne.

Une grande partie de son œuvre est tombée dans l'oubli car il signait souvent de ses deux initiales : J.I dont la signification a vraisemblablement été perdue avec le temps, laissant certainement un grand nombre de ses tableaux dans l'ignorance qu'il en fut le peintre, si bien qu'aujourd'hui on connait seulement trois ou quatre autres toiles d'Issarti, exposées au musée d'Aurillac dont "Moïse frappant le rocher", commandée à Joachim Issarti par la ville d'Aurillac pour le chœur de la chapelle du collège des Jésuites. L’église de Vic accueille une toile intitulée "L'adoration des bergers".

Joachim Issarti, et son frère, Louis, également peintre, ont fait l’objet d’une publication scientifique dans la Revue de la Haute-Auvergne en janvier 2018 par Véronique Breuil-Martinez, conservatrice française des antiquités et objets d’art, et Guilaine Pons, conservatrice française déléguée des antiquités et objets d’art.

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Portraits de notables, oeuvres de Joachim Issartier

adoration berger eglise vicEglise de Vic sur Cère "l'adoration des bergers"

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