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Plomb-du-Cantal. — Cette montagne, dont l'élévation est de 1,858 m, d'après la carte faite par le corps d'état-major, est le point culminant du département du Cantal et lui a donné son nom. Sa planimétrie occupe un très-petit espace, et l'on y voit une légère excavation circulaire que L'on croit avoir été la bouche d'un volcan. Au sud et au bas de son mamelon, au point où se trouve la tombe du Père, est une ancienne route partant de St-Flour, reconnaissable encore dans certaines parties de la haute Planèze, et qui, après avoir traversé le village de Notre-Dame-de-Lescure, se dirige vers Aurillac et le Mur-de-Barrès On pense, mais à tort, que c'est une ancienne voie romaine indiquée dans une des cartes de Peutinger.

Nous allons emprunter à la description de la Haute-Auvergne, de M. Bouillet, quelques détails relatifs à cette montagne.

« Le Plomb-du-Cantal était connu des anciens; dans quelques vieux titres latins il est appelé mons celtus, mons Celtorum, mont des Celtes.

A partir du plomb, en suivant le chemin jusqu'au Puy-Gros, le géologue rencontrera, de distance en distance, des filons de basalte dirigés de l'ouest a l'est, se délitant en petits prismes et en feuillets excessivement minces. Le premier de ces filons se voit immédiatement après avoir dépassé les deux rochers de trachytes les plus rapprochés du plomb. Les trachytes rouges, fortement chauffés et plus ou moins poreux, se trouvent aussi de distance en distance. Avant d'arriver au Puy-de-Cantalou, la route tourne au sud ; pris de cette déviation, il existe des couches d'une épaisseur considérable, absolument verticales, de sables et de gros graviers arrondis. Ces couches étaient, à ce qu'il paraît, recouvertes d'une couche aussi très-épaisse de conglomérat trachytique; car on voit cette dernière renversée aussi du côté du Puy-de-Cantalou. Cet exemple de couches évidemment déposées par les eaux, au milieu des conglomérats, à une hauteur aussi considérable (environ 1,800 mètres), est un fait digne de l'examen du géologue). »

Le touriste, qui se rendra sur le Plomb-du-Cantal par un beau jour d'été, y jouira du point de vue le plus intéressant et le plus curieux de nos montagnes. Autour de ce sommet rayonnent six vallées principales. De là, part la division de plusieurs grands cours d’eau, et l'horizon n'y a d'autres limites que celles qu'impose la faiblesse de l'organisation humaine.

 

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