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Sauvat. — La commune de Sauvat fait partie de l'arrondissement de Mauriac et du canton de Saignes. Sa direction est du nord-est au sud-ouest. Elles est bornée au nord par les communes de Saignes et d'Ydes; à l'est, par celle de Chastel-Marlhac; au sud, par celles d'Auzers et de Méallet; enfin à l'ouest, par celle de Bassignac. Elle est arrosée par la Sumène et par les ruisseaux de Marlhiou, d'Arragon, de Rouillade, etc.

Son sol, de nature primitive, est généralement argileux; on y remarque cependant quelques dépôts de calcaires primitifs. Il est coupé par de profonds ravins, et sa fertilité est médiocre.

La surface de son territoire est d'environ 1,450 hect., dont 1,417 h. 66 a 96c. de propriétés imposables, qui se subdivisent ainsi : terres, 587h. 38a. 58 c.; jardins, 5 h. 26 a. 94 c.; chenevières, 5 h. 12 a. 65 c.; prés, 267 h. 97 a. 84 c.; pacages , 324 h. 75 a. 74 c.; bois , 178 h. 89 a.; étangs, 91 a. 40 c.; terres vaines, 43 h. 4 a. 41 c.; superficies bâties, 4 h. 30 a. 42 c.

Sa population est de 716 habitants, répartis dans 1 bourg, 10 villages, 7 hameaux et 133 maisons.

Sauvat, son chef-lieu, distant de 23 kilomèt. de Mauriac et de 5 de Saignes, est un bourg peu important, situé sur un plateau élevé d'où on découvre un immense horizon. Son église, d'architecture ogivale, n'a rien de remarquable ; elle est sous l'invocation de saint Martin. On voit dans le cimetière qui l'entoure une cuve de fonts baptismaux ornée d'écussons et de bas-reliefs, et qui sert de base à une croix sans caractère.

Sauvat était le chef-lieu de la terre du Chaumont. Cette terre appartenait à la maison de Saignes, au commencement du XIV° siècle. Amblard de Pagnac, seigneur de la Forêt-Bullion, et dont la famille a donné un grand-maître à l'ordre de St-Jean-de-Jérusalem , la possédait en 1442. En 1571, elle était devenue la propriété de la maison d'Albaron. Elle passa peu après dans la maison de Chabannes; puis, en 1777, dans celle de St-Etienne, et enfin, en 1788, dans celle de Chazelles-du-Rieu. Les villages et hameaux de cette commune sont les suivants:

Agut, village situé au pied d'un pic élevé qui porte le même nom. Il a été habité pendant quelque temps par un rameau de la famille d'Escorailles, dont un des membres a été capitaine de vaisseau.

Ardit, village situé au sud du bourg. Ce village a donné naissance à un officier du nom de Philippe d'Ardit, vulgairement désigné par le surnom de Sauvat, qui se distingua, en 1527, dans la guerre d'Italie, sous le général Lautrec. On voit à Ardit une source d'eau minérale froide, ferrugineuse et légèrement acidule, qui n'est pas sans quelque renommée dans le pays.

3.° Broussolles. village situé sur les bords du ruisseau du Rouger, qui coule dans un profond ravin et va se jeter dans la Sumène. Il est fait mention de ce village dans la charte atribuée à Clovis: « A Broussolles , il y a une métairie occupée par le serf Stradarius; il fait des charrois, et donne deux mesures de blé et douze deniers. Un Charles de Chalus était seigneur de Broussolles en 1617. »

Chabadiére (la), village situé à l'est d'une montagne du même nom.

Chavaniac, village situé à l'est du bourg. Il est fait mention de ce village dans la charte attribuée à Clovis : « Le serf Gauthier demeure à Chavaniac ; il y fait des charrois, donne une vache grasse et un mouton. » On y voit un château construit, en 1443, par Louis de Charpentier, avec l'autorisation de Pierre de Beaufort, comte de Charlus et de Granges, duquel il relevait, moyennant la cession des rentes de Mont et de Mas, pour servir de refuge contre les bandes de routiers qui pillaient alors le pays. Ce château a été le chef-lieu de l'ancien fief de Chavaniac, que possédèrent successivement les familles de Charpentier, de Sarran et de Ribier. La maison de Charpentier en était déjà propriétaire au commencement du XIV° siècle. Un Louis de Charpentier n'ayant pas de descendance mâle, la laissa en mourant à ses trois filles, Isabeau, qui avait épousé Jacques Blanc ou La Blanchie, seigneur de Layre; Françoise, mariée à Ithier de Sarran, et Gabrielle, qui devint la femme d'Héliot de la Salle, seigneur d'Auliac, près de la Rode.

Les trois sœurs en jouirent par indivis pendant quelque temps. Ce fief devint ensuite, par voie de cession et d'alliance, la propriété de l'ancienne famille de Ribier.

Coustade (la], village situé à l'ouest du chef-lieu, au milieu de forêts et entre deux ravins profonds Bernard de la Tour en fit hommage à l'évêque de Clermont, en 1508. Hugues de Charlus en était devenu seigneur en 1326 par voie de succession, et en fit à cette époque la nommée au seigneur de la Tour, qui s'en était réservé la haute justice.

7e Douguèbre (la), hameau situé près du Puech-de-Monteil. On voit près de ce hameau un dépôt de quelque importance de calcaires primitifs, qui était exploité, en 1740, pour la fabrication de la chaux. Une rixe s'éleva à cette époque entre les chaufourniers et les habitants du pays, qui voyaient avec peine la consommation considérable de bois que faisaient les fours; l'un des derniers fut précipité dans le feu et y périt, et cette catastrophe fit cesser l'exploitation.

Fromental (la), village situé sur le chemin de Sauvat à Auzers.

Mazenroux (le), hameau. On trouve dans les champs qui l'entourent de nombreux vestiges d'habitations gallo-romaines.

10° Mirandes (les), hameau.

11° Monteil, village. On retrouve près de ce village le dépôt de calcaires primitifs déjà signalé. Son exploitation était en pleine activité en 1720.

12° Moidin-de-Broussoles, hameau. On a mis à découvert, il y a quelques années, au sud et à peu de distance de ce hameau, les restes d'un four à briques, dont la construction est gallo-romaine.

13° Peisse-Tiolade, hameau.

14° Peyroux (le), hameau.

15° Poux, village situé sur le chemin de Sauvat à Auzers.

16° Roucheyres (les), hameau.

17° Vergnhe (la), village situé au sud du chef-lieu.

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