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  La commune de Vézac aujourd'hui

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Vezac.

— La commune de Vezac dépend de l'arrondissement et du canton sud d'Aurillac. Elle est bornée au nord par celles d'Yolet et de Giou-de-Mamou; au sud, par celle de Labrousse; à l'est, par la commune de Carlat, et à l'ouest, par celle d'Arpajon.

Elle est arrosée par la rivière de Cère, le ruisseau de, Lentat et celui de Couffins, qui naît au-dessus de Vezac.

Son territoire comprend 1,450 hectares de superficie, savoir : 550 h. en terres cultivées d'assez bon produit, sur un sol en partie schisteux, quelquefois calcaire, plus souvent argileux; 500 h. en prés et pacages de bonne qualité mais inférieurs à ceux d'Yolet; ils occupent la rive gauche de la Cère; 250 h. en bois taillis et futaies, et 200 h. en bruyères, qui, tous les ans, diminuent d'étendue et sont défrichées avec profit.

La population de la commune de Vezac est de 792 habitants; on y compte

10 villages, 7 hameaux et 145 maisons.

Vezac, chef-lieu de la commune, est un gros bourg situé à 1 myr. d'Aurillac.

11 est adossé à une montagne qui semble l'environner. Ce bourg renferme plus de 200 habitants. H y a quelques jolies maisons nouvellement construites. L'église, très-ancienne, est sous l'invocation de saint Sulpice et de saint Roch. Elle avait jadis titre de prieuré et dépendait de l'archidiacre d'Aurillac.

Les anciens prieurs et curés de Vezac furent : Géraud de Tourdes, recteur en 1459 ; Antoine Margaige, prieur en 1460; Géraud Magne, recteur en 1527, et aussi prieur de Bloquie; François Cambefort, recteur en 1552; Pierre Falgayres, prieur en 1555 ; François Leyrits, curé à la même époque ; il fit réparer ou refaire le chœur de l'église; Pierre Bonhoure, prieur en 1634; Jacques-Antoine de l'Olm, prieur de Vezac en 1664 ; Georges Barreau, chapelain de Vezac, en 1695 ; Jean-Antoine de Cebié, prieur en 1706; Charles de Gorces, en 1742; Joseph Caumeil, en 1746 ; Jean Chaumeil, en 1752; N. Jacques de Sales, prieur en 1777, décédé en 1782.

Une des chapelles, placée sous le vocable de saint Roch, a été souvent dotée par les membres de la maison de Sales. Celle de Sainte-Anne existait en 1566.

La seigneurie de Vezac était à N. Armand de Prallat en 1560 ; à N. Jacques La Roque, en 1487. Le château de Sales, qui fut plus tard bâti près du bourg, donna son nom à la seigneurie; il en sera parlé plus bas. Vezac était au marquis de Miramont eu 1789.

Les villages et hameaux de cette commune sont:

1° André, hameau.

Brousac, village à l'ouest, sur le ruisseau et près de Couffin.

Cailhac, château très - agréablement situé dans la vallée de Cère, dont il embrasse la perspective. Au X° siècle , l'ancien château de Cailhac fut mentionné dans le testament d'Agnès, femme de Gilbert, vicomte de Carlat, qui le donna à Géraud, son fils puîné. En 1502, le cellcrier du monastère d'Aurillac avait les rentes de Cailhac, qu'il percevait sur Bertrand Cailhac. Le repaire et domaine furent vendus à N. Thomas d'Orbec, capitaine de Carlat, qui, en 1483, les revendit à François Chaumeil, licencié es-lois. Antoinette La Roque, veuve de Jacques Chaumeil. conseiller au parlement de Toulouse, était dame de Cailhac en 1544. C'est elle qui forma la belle propriété attachée au château. Son fils, François, épousa Hélène de Montamat, dame d'honneur de la reine, qui lui porta une partie de la terre de Folholes. En 1574, il fut capitaine de 30 hommes d'armes et gouverneur de Boulogne, seigneur de Montamat, Beaufort, etc. Géraud de Chaumeil, probablement frère de François, était lieutenant général au bailliage d'Aurillac en 1559.

Marguerite, sa fille, dame de Cailhac en 1595, vendit son fief et château de Vixouse à Jacques de l'Arbre. Elle épousa N. Dubuisson, seigneur de Bournazel, qui devint ainsi seigneur de Cailhac. Après sa mort la terre de Cailhac fut partagée.

N. Jcan-Annet de Noailles, abbé de Valette et de Broc, acquit, en 1657, la moitié de la terre de Cailhac de François Dubuisson, marquis de Mirahel. sénéchal du Rouergue. Il la revendit ensuite à Gaspard-Joseph de Beauchatel,'président au bailliage d'Aurillac, qui réunit tout le bien et en jouissait en 1722. Sa fille et héritière, Marie-Claude, avait épousé Jean-Baptiste de Beauclair, seigneur de Messac, Glenat et lui porta en dot la seigneurie de Cailhac. Il eut pour héritier Antoine de Beauclair, seigneur de Cailhac, Glenat, Messac, etc., qui habitait la ville d'Aurillac en 1771. Il avait fait au château de grandes réparations et divers embellissements. Noble Géraud de Beauclair, ancien capitaine de cavalerie, était seigneur de Cailhac en 1779. Vendu par les héritiers de la famille, Cailhac est aujourd'hui à M. Marty, d'Aurillac, qui a opéré des améliorations considérables dans le domaine, a tracé une route pour y parvenir, planté les bosquets qui entourent l'habitation, et fait de Cailhac une des plus belles résidences du pays.

Cavaliou (le), hameau.

Dousques, village au sud du bourg, près des bois, avec un petit château. Géraud de Cailhac y habitait en 1458. Dousques appartint ensuite à la famille de Conquans, et plus tard à celle de Montlauzy.

Escorailles, hameau.

Espinet, village sur la hauteur, à l'ouest du bourg.

Foulholes, village vers le Doux, et à la crête de la montagne. C'est un ancien fief avec un château en ruines et qui a donné son nom à une famille éteinte. Rigal et Antoine de Folholes, chevaliers, furent, en 1282, témoins dans un arbitrage entre les consuls de la ville de Montsalvy et le monastère. Les seigneurs de Folholes avaient aidé le roi à combattre les Alhigeois et Bulgares au commencement du xine siècle. La dernière héritière de cette famille, Benoîte de Folholes, porta ce fief dans la maison de Montamat, en épousant N. Jean de Montamat, seigneur de Polminhac, vers le commencement du XV° siècle. Folholes passa plus tard à la famille de Pestels, à celle de Teissières, à celle de Cassagues-Beaufort de Miramon, à celle de Salles, et au comte de Cadrieu, mari de Louise de Senezergues

Gouaires, hameau.

    10° Game (la), hameau.

11° Montagnac, village sur la rive gauche de la Cère.

12° Ouradou (L’), hameau au nord de Vezac et qui a donné son nom à une branche de la famille de Sales, dont il sera parlé plus bas.

13° Rieu (le), village voisin de Cailhac.

    14° Rouques, village.

    15° Rouquette, hameau.

    16° Rouziert, hameau.

17° Runhac. village sur un petit ruisseau. N. Tristan de Gorses, seigneur du Monteil, restait à Runhac en 1667.

18° Salés (le), village entre Montagnac et l'Ouradou.

19° Sales, hameau et ancien château voisin du bourg, qui a longtemps appartenu à la famille de ce nom. Cette famille est originaire de l'Albigeois et possédait le château de Cordes , près de Gailhac. Bertrand de Sales, damoiseau, vivait en 1353 et était seigneur de Cordes. Aymar, son fils, damoisel de Cordes, vivait en sinhor en 1413. N. Jean de Sales épousa, en 1426, au château de Carlat, N. demoiselle Saure de Peyrusse, fille d'Antoine, capitaine du château de Carlat. Il fut lui-même capitaine du château de Muret. Son fils. Bonnet de Sales, s'établit à Vezac et devint la souche des seigneurs de Sales, en Auvergne. En 1468, Bonnet fut nommé capitaine du château de Muret par Jacques de Nemours, vicomte de Carlat, qui le fit aussi son échanson à la place de Jean, son père. Il fit construire le château de Vezac en 1476, et habitait alors celui de Polminhac. Ce château fut pris et rasé, en 1573, par M. de St-Herem, gouverneur du pays, parce que les huguenots en faisaient leur place forte. Après les guerres civiles, le château fut réparé ou plutôt réédifié. François de Sales, seigneur de Vezac en partie et de l'Ouradou, et appelé pour cela l'Ouradou, fut un vaillant capitaine. Chargé en 1589 de former une compagnie de cent arquebusiers, il était, en 1593, officier de la compagnie d'hommes d'armes de Charles de Valois. En 1602, Henri IV écrivit au capitaine l'Ouradou pour l'investir du commandement de la place de Carlat avec le Sr de Carlat; mais le Sr de Morèze, commandant en chef du château, étant devenu, sur de faux rapports, suspect au roi, Henri IV ordonna son arrestation, qui eut lieu à Aurillac, et commanda en même temps de livrer la place de Carlat à M. de Noailles. La dame de Morèze, ainsi que le capitaine l'Ouradou, Jean de Dienne, seigneur de la Planche, et vingt soldats de garnison entrés depuis peu, refusèrent de se rendre sans un ordre formel du roi. (Voy. l'article de Carlat. ) La reddition de la place n'eut lieu en effet qu'à la suite d'un traité qui emmena la délivrance de M. de Morèze.

Le capitaine de Sales et les autres officiers qui avaient désobéi aux ordres du gouverneur obtinrent leur pardon à cause de leur grande fidélité au roi.

François de Sales, seigneur de l'Ouradou et de Folholes, fit, en 1634, son hommage au roi. Il habitait le château du Doux. La famille de Sales s'est alliée avec celles de Tournemire, de Vinhals, de Fortet, de Cambefort, de Talon, de Sarret et de Capelle de Clavières, près d'Ayrens. En 1815, l'hérltière de cette famille, Jeanne-Gabrielle de Sales, épousa N. Charles de Polalion, baron de Glavenas, d'une ancienne maison du Velay, chevalier de la Légion-d'Honneur, officier au 4° régiment de chasseurs à cheval, et garde du corps du roi en 1814. Les seigneurs de Glavenas l'étaient aussi de Villars et de Bouzols, en Velay; mais ils tiraient leur origine du Gévaudan. N. François de Sales, frère de Mme de Glavenas, habitait Clavières; il est mort en 1858 sans postérité. Une branche de la famille de Sales s'était fixée à Capdenac, une autre au château des Cazeaux, près de St-Etienne-de-Carlat, une autre au Cambon, une quatrième a formé la famille d'Hautefort, qui possédait St-Chamand, en Limousin.

On voit, par ce qui vient d'être rapporté, que la terre et château de Sales ou de Vezac n'étaient plus dans la famille depuis longtemps. François de Sales en avait vendu une partie, en 1597, au sieur de l'Arbre; elle passa tout entière, à la fin du XVI° siècle, à la maison de Giou. En 1628, N. Jacques de Giou, seigneur do Caylus et de Sales, fut gouverneur pour le roi du château de Calvinet; il habitait le château de Sales.

20° Tremolet, village au sud de Cailhac et à mi-coteau. Il y avait un petit château qui, en 1720, était à N. Pierre d'Escorailles, seigneur de Vedrines, et passa par mariage à la famille de Barriac, en 1752.

 

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