cp

Voir toutes les pages du dictionnaire statistique du Cantal

La commune de ST Just aujourd'hui

Document tiré  du Dictionnaire Statistique du Cantal de Déribier-du-Chatelet  Edition de MDCCCLII  (1852) Volume 1/5.

Ces pages ayant été numérisées nous ne pouvons garantir une fidélité exacte à 100% du texte malgré le soin apporté à sa correction. 

Just (st).

 

 — Cette commune, désignée aussi sous le nom de Recoux, à cause du village de ce nom, fait partie du canton de Ruines et de l'arrondissement de St-Flour. Sa forme est allongée du nord au sud. Elle est bornée au nord par la commune de Chaliers; au sud, par la rivière d'Arcoumy et du Bacou (Lozère); à l'est, par les communes d'Albaret et de Ste-Marie (Lozère), et à l'ouest, par la commune d'Albaret-le-Comtat (Lozère). Sa superficie est de 1,650 hectares, dont 850 hect. en terres labourables; de 550 hect. en prés et pacages; 850 hect en bois de haute futaie et taillis, et quelques terres vaines.

Elle est arrosée par la petite rivière d'Arcoumy, les ruisseaux de Peyre-Besse, de Bussayre, etc.

La population est de 602 habitants, répartie dans 13 villages, 10 hameaux et 147 maisons.

La route impériale, n° 9, de St-Flour à Montpellier, la parcourt du nord au sud et la sépare de la Lozère.

St-Just, le chef-lieu, est à 1 myriamètre de Ruines et à 2 myr. 6 kil. de St-Flour. C'est un petit bourg situé à l'embouchure d'un ruisseau qui déverse ses eaux dans l'Arcoumy.

L'église, fort ancienne, est sous l'invocation de saint Just. Il y avait un prieuré et une cure qui dépendaient de l'abbaye de] Pébrac. Marc Pradon était curé de St-Just en 1637. Un vicaire lui fut adjoint aux frais de l'abbaye.

St-Just avait un fort important. Il fut pris par le Sr Dubourg de Saillans, qui vint, pendant les guerres de la Ligue, l'assiéger avec 50 lances, et s'en empara. Le comte de Randan, ayant reçu des treize bonnes villes d'Auvergne le mandat de reprendre les différentes places au pouvoir des coureurs, réunit à Billom un corps de troupes considérable, marcha sur le fort de St-Just qui se rendit. Dubourg s'échappa pendant la nuit par une ouverture pratiquée dans le mur du château.

Les villages et hameaux dépendants de cette commune sont:

La Baraque-Neuve, hameau.

La Baraque-du-Roc, hameau.

L'un et l'autre sont situés sur la route impériale.

Charmensac, village au sud du bourg, à mi-coteau, et vers la limite de la Lozère.

La Chassagne, village au nord et près du ruisseau d'Arcoumy.

Le Chiffoutel, village.

Cliirelet, village à l'extrémité du département, sur le ruisseau de Peyre-Besse. 7° Las Croux, hameau.

La Fage, village à la source du ruisseau de St-Just.

9* Falcimagne, village avec plusieurs moulins sur l'Arcoumy.

10° La Lande, hameau qui appartenait, en 1666, à N- Jean de Miramon.

11° Monteil, village près de St-Marc.

12° Le Montillon, village voisin du précédent.

13° Le Moulin de-Biton, hameau.

14° Le Moulin-dc-Vuladier, hameau.
15° La Maure, hameau et moulin.
16° Pragibert, hameau.
17" Bage-Fraysse, village.

18° Recoux, village à l'ouest du bourg et dont le nom a été adjoint à celui de la commune. C'était un ancien fief avec un château dont il ne reste plus que des ruines. En 1303, Jean d'Armagnac réclama de Gérin de ChâteauneuC seigneur d'Apchier, l'hommage de ce château, ainsi que la moitié du péage de Trainiac et autres droits, depuis la rivière de Trueyre, vers le château de Pierrefort, jusqu'à la rivière du Bex. Il y avait à Recoux, en 1690, une chapelle sous l'invocation de saint Marc et une communauté de prêtres qui dépendait anciennement de l'ordre de St-Jean-de-Jérusalem.

19° La Rochette, hameau et fief qui avait donné son nom à une ancienne famille.

20° Rotnagnac, village sur le ruisseau d'Arcoumy. On croit qu'une route romaine passait sur ce point, se dirigeant vers Ruines.

21° Le Saladou . village.

22° Tréniac ou Estrexjnac, village sur la route impériale, à l'extrémité du département. Nous venons de dire qu'il s'y trouvait un péage. La route qui y passait pour se rendre en Gévaudan était très-fréquentée. Sa seigneurie appartenait à Antoine du Pouget.

La paroisse de St-Just était divisée entre deux seigneurs, savoir : de Montchanson et de Recoux ou de Loudières. En 1742, Gabriel d'Apchier, baron de Faverolles, était seigneur de Recoux et habitait le château de Loudières.

Montchanson et Recoux étaient régis par le droit écrit; le surplus de cette commune était de droit coutumier.

Elle avait été comprise pour la somme de 1,200 livres dans la répartition de 1696.

Le sol de St-Just est très-inégal et coupé de ravins. Les terres y sont d'un produit médiocre; mais les prés et pacages sont assez bons.

 

Pin It