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Menet. — La commune de Menet à laquelle ont été réunies, en 1806, celles de la Ganne et d'Albanies, fait partie de l'arrondissement de Mauriac et du canton de Riom-ès-Montagnes. Sa direction est du nord au sud. Elle est bornée au nord par les communes d'Antignac et de St-Etienne; à l'est, par celle de Riom-ès-Montagnes; au sud, par celles de Trizac et de Collandre, et à l'ouest, par celles de Chastel et de Trizac. Elle est arrosée par la Sumène et par de nombreux ruisseaux.

Le sol de cette commune est de trois natures différentes : sa partie supérieure est volcanique, le gneiss est à découvert sur plusieurs points dans sa partie moyenne et dans sa partie inférieure; il est composé des débris de roches primitives ou d'origine ignée. Il est généralement fertile; on y voit de bonnes terres, de riches pacages et d'excellentes prairies.

La surface de son territoire est d'environ 4,150 hectares, dont 4,122 h. 47 a. 94 c. de propriétés imposables, qui se subdivisent ainsi : terres, 1,472 h. 78 a. il c; prés, 993 h. 19 a. 41 c ; pacages, 899 h. 21 a. 50 c.; bois, 518 h. 27 a. 41 c. ;.lacs, 15 h. 45 a. 58 c. ; jardins, 27 h. 14 a. 99 c. ; bruyères, 166 h. 51 a. 24 c. ; terres vaines, 15 h. 12 a. 09 c.; superficies bâties, 14 h. 97 a. 83 c.

Sa population est de 2,241 habitants, répartis dans 1 bourg, 29 villages, 18 hameaux et 413 maisons.

Elle est traversée par les lignes de grande communication n° 4, de Murat à Bort, et n° 7, de Condat aux rives de la Dordogne.

Menet, son chef-lieu, est éloigné de Mauriac de 29 kilomètres, et de 8 de Riom. C'est un bourg considérable, situé dans un site gracieux et pittoresque, et qui est généralement bien bâti. Son église est un vaste et solide édifice qui ne manque pas d élégance. Elle est d'époques différentes ; mais la partie la plus ancienne date évidemment du XII° siècle : les sculptures qui en décorent les chapiteaux et le caractère des bas-reliefs qu'on y remarque ne permettent aucun doute à cet égard. On y voit deux chapelles au nord et vis-à-vis la sacristie qui ont appartenu", l'une aux seigneurs de Fosse, et l'autre à la maison de la Clidelle. Cette église, qui est sous le patronage de saint Pierre, et qui fut dotée en 1270, était autrefois un prieuré qui relevait de celui de Bort. Les prieurs de Bort en prélevaient les revenus qui étaient considérables; car, outre le bourg de Menet qui lui payait la dîme, plusieurs villages lui devaient ce qu'on appelait des percières; le curé était à lu portion congrue. Pierre de Chabannes était prieur de Menet en même temps que de Bort en 1409; Gilles de Montai l'était en 1374; Jean Andouze, on 1606; Antoine de Birbouze, en 1618; Jean-François d'Espinchal, en 1671, et François de Brumare-de-Bec-de-Lièvre, en 1718.

On croit généralement que Menet a été le berceau de Pierre Chanut, qui remplit les fonctions d'ambassadeur, d'abord en Suède, auprès de la reine Christine, de 1645 à 1649 ; ensuite à Lubeck, de 1650 à 1655; puis en Hollande jusqu'en 1655, et sur le compte duquel Wicquefort s'exprime en ces termes dans son livre de l’Ambassadeur : « Chanut était un des plus savants hommes de son temps. Il s'exprimait parfaitement en la plupart des langues tant vivantes que mortes. Il avait beaucoup voyagé et profité de ses voyages. On peut dire que de tous les ministres qui se trouvèrent à Lubeck, il n'y eut que lui qui y fit figure; aussi était-il un ambassadeur de première classe. »

Menet a deux foires fixes qui se tiennent le 21 mai et le 11 novembre, et une foire mobile qui a lieu le mercredi après Pâques.

On voit près de ce bourg un lac d'une superficie de plus de 15 hectares. Cette magnifique pièce d'eau était autrefois la propriété des seigneurs de Menet; elle appartient aujourd'hui à M. le baron d'Auzers. Son dessèchement, qui aurait pour résultat de la remplacer par de magnifiques prairies, serait facilement praticable; aussi, ses différents propriétaires s'en sont-ils tous préoccupés, et cette opération a été à plusieurs reprises l'objet de nombreux projets que, par une sorte de fatalité, des circonstances particulières ont constamment empêché de mettre à exécution.

Le plus ancien remonte au XVIIe siècle. A cette époque,Foulquerand de Béranger, seigneur de Murat, voulut en faire l'entreprise; mais ayant dû d'abord pratiquer pour l'écoulement des eaux une tranchée qui traversait les prairies du seigneur de la Clidelle, il souleva contre lui, dès le début, un procès dont les longueurs entraînèrent l'ajournement des travaux qu'il avait commencés. Ils furent repris un siècle environ après par Louise de Béranger, veuve de Guy de Bourbon, marquis de Malauzu et propriétaire de la seigneurie de Murat, dont elle habita longtemps le château; mais ce fut avec aussi peu de succès, et ils étaient suspendus de nouveau dès 1724. Enfin, de nos jours, plusieurs projets ont encore été faits pour opérer ce dessèchement; mais aucun d'eux jusqu'ici u'a mime reçu un commencement d'exécution.

Les villages et hameaux de cette commune sont les suivants:

Abbaye-du-Rioc (L'), hameau situé dans un vallon étroit et entouré de tous côtés d'une ceinture de rochers et de forêts. C'était, ainsi que son nom l'indique, une abbaye qui dépendait de celle do Vallette. Sa création datait d'une époque fort reculée sans doute, car on voit dans d'anciennes chartes que, dès 1260, les abbés de Valette possédaient des propriétés et des renies au village de Foussanges, peu éloigné du Broc, et qu'Aymar de Charpentier, l'un d'eux, traita, en 1359, avec Odon, comptor de Saignes, pour celui de la Grange qui en était également proche. Les religieux habitèrent, sans doute, celte abbaye dans les premiers temps de sa fondation; mais ils ne tardèrent pas à se lasser de la solitude dans laquelle ils y vivaient; ils la désertèrent, et désormais l'abbé seul y vint passer quelques mois chaque année, pour en percevoir les revenus qui n'étaient pas sans importance; car la propriété dans laquelle était comprise une montagne de 400 tètes d'kerb&ges, connue sous le nom de Montagne de Marlhoux. rendait elle-même 500 chars de foin et 120 chars de blé , et la seigneurie s'étendait sur 18 villages.

On voit près des ruines de l'abbaye du Broc, transformées aujourd'hui en maison de ferme, une brèche volcanique qui a été longtemps employée comme pierre de taille pour la construction des églises des environs et pour la confection des sarcophages.

Alliès, village situé à l'ouest du bourg. Il se compose de deux parties distinctes, qu'on désigne sous les noms d'Alliés-Haut et d'Alliès-Bas.

Augoules, village. Il était autrefois le chef-lieu d'un fief qui appartint, dans l'origine, aux familles de Guilhem et de Giou. Guillaume, comptor de Giou, le vendit, en 1335, avec les villages de Bardelieu et de Varade aujourd'hui détruits, à Nicolas de Montclar. Il devint plus tard la propriété de la maison Dubois de St-Etienne.

On remarque près de ce village le puy de Ménouère, presque entièrement composé d'un beau trachyte micacé gris-blanc qu'on exploite depuis longtemps, et qui fournit d'excellentes pierres de taille ; on voit aussi, à peu de distance d'Augoules, une belle carrière de schiste micacé qu'on emploie avantageusement pour les toitures.

Broc, village situé au-dessus de l'abbaye du même nom.

Clauzels, hameau.

6" Clidelle (la), château situé à l'est du bourg, à l'extrémité d'une plaine et au sommet d'un profond ravin-Ce château peut être considéré comme moderne. C'est une belle construction qui, suspendue en quelque sorte au-dessus d'un abîme, est d'un effet très-pittoresque. Il était autrefois le chef-lieu d'un fief qui appartenait, dans l'origine, à la maison de la Valette, maison d'ancienne chevalerie, qui avait tiré son nom du lieu de la Valette, dans la même commune dont les chefs s'intitulaient seigneurs de la Valette, de la Clidelle. de Fosse, etc., et dont on trouve des traces jusqu'en 1370. Ce fief était passé, au commencement du XV° siècle , en la possession d'un sieur Pierre de Palthiers , originaire du Limousin, qui "en détacha des rentes pour les céder à Pierre de Chabannes , prieur de Bort et de Menet. Il entra ensuite successivement, d'abord dans la maison de Sarran , puis , par voie d'alliance , dans celles de Boutoiles, de Donnavaux , de Fontaine, de Longua, et enfin dans celle de Fontanges, en la personne d'Antoine de Fontanges, fils de Jean-Annet de Fontanges et de Marguerite de Villelume.

On voit près du château de la Clidelle, sur la rive droite de la Sumène, une source d'eau minérale froide à laquelle on attribuait, dans le XVIII° siècle, quelques vertus curatives, et qui était alors fréquentée par un grand nombre de malades; elle est à peu près abandonnée aujourd'hui.

Coustines (les), hameau.

Creyssac, village situé sur la hauteur, entre les ruisseaux de Vieuroux et du Fo. Ce village appartenait, en 1236, à Etienne de la Tour-d'Auvergne, qui acheta à cette époque, de Bertrand de la Tour, le tènement de Bouscatels, situé au même lieu. En 1406, Bernard de la Tour investit Pierre du Fo de l'affar del Vidal de Creyssac.

Croquant (le), hameau.

10° Ensalers, village situé sur le chemin de grande communication n° 4, de Bort à Murat. On y remarque une maison dont les fenêtres sont des demi-croisées, et au-dessus de la porte de laquelle est placé un écusson du XV° siècle.

11° Page (la), village situé sur les bords de la Sumène.

12° Féval (le), hameau.

13° Fo ou Affo, hameau situé sur la hauteur et près des bords d'un petit ruisseau qui se jette dans le ruisseau de Viouroux. Il en est fait mention dans des titrés du XIII° siècle. On remarque près de ce hameau un tumulus de grande dimension qui n'a pas encore été fouillé.

14° Fosse, jadis village, aujourd'hui belle maison de campagne appartenant à la famille de Murat de Fosse. Fosse était, dans l'origine, la propriété de la maison de la Valette. Une première partie de cette terre en fut détachée, en 1296, par Almédée de la Valette , dame de Montclar , qui en fit l'objet d'un échange avec Géraud de Grossaldet ; et une seconde, en 1302, par ce dernier, qui l'échangea également contre un domaine du couvent de Valette. Elle passa ensuite, par voie d'alliance, dans la maison d'Escorailles, et plus tard, devenue propriété de celle de Clavière, elle fut donnée à un cadet de cette dernière famille pour le remplir de sa légitime.

15° Grange (la) , hameau.

10° Lignes (les), hameau situé dans une plaine, entre Tautal et Valette. On trouve dans les champs qui l'environnent de nombreux débris de constructions gallo-romaines.

17° Liulan, village situé au nord de Menet et au-dessus du lac.

18° Maison-Neuve, hameau.

19° Marcombe, village situé sur les bords de la Sumène; il touche aux montagnes à vacheries, et de magnifiques prairies l'entourent. Ce village a été le chef-lieu d'un fief qui appartenait, avant le xv siècle, aux barons de la Tour, et qui passa ensuite, par voie d'alliance, dans la maison de Montclar d'abord, puis dans celle de Douhet, qui la possédait encore au XVI° siècle.

20° Menouère. village situé à peu de distance de Menet et au pied même du puy du même nom. Menouère était autrefois le chef-lieu d'une petite seigneurie qui comprenait Augoules et une partie de Souleilhadour. Cette seigneurie appartenait, dans l'origine, à Guillaume, comptor de Giou, et à Léonne de la Rocbebriant; elle fut vendue, en 1509, par François de Veilhan de Pennacors, qui en était devenu propriétaire, au seigneur de Valens, avec une partie de celle de Châteauneuf.

21° Millade (la), hameau.

22* Montplaisir, hameau.

23° Montsistrier, village situé sur la hauteur et à l'est de Menet. Ce village était autrefois le chef-lieu de la seigneurie de la Ganne, possédée fort anciennement par la maison de la Tour, et plus tard par celle de Chabannes; il a été de nos jours celui de la petite commune de la Ganne, fondue en 1806 dans celle de Menet. On a trouvé, dans un champ qui en est proche, un certain nombre de sarcophages en pierre du Broc, qui remontaient sans doute au IX° siècle. Cette découverte fait présumer qu'il y a existé autrefois une église ou au moins un oratoire, bien qu'on n'en trouve aucune trace aujourd'hui.

24° Moulin-du-Broc, hameau. On y voit une jolie maison de campagne.

25° Moulin de-Chevalier, hameau.

26° Moulin-de-la-Clidelle, hameau.

27° Moulin-de-la-Fage, hameau.

28° Moulin-du-Saulou, hameau.

29° Murat-la-Rabe, en français Murat-la-Lave, hameau où on voit une belle habitation moderne et les restes d'une magnifique forteresse féodale.

Le château de Murat occupait une belle position sur une hauteur, au nord-ouest du bourg de Menet, d'où la vue embrassait la majeure partie du bassin de la Sumène, entre Riom-ès-Montagnes et Saignes. C'était un édifice considérable qui se composait d'un vaste corps de logis flanqué de trois tours, dont deux sur la façade et la troisième sur le derrière, et orné de beaux culs-de-lampe sur ses angles. Il formait le côté ouest d'une cour rectangulaire dont les autres côtés étaient occupés, au nord, par de magnifiques écuries, et à l'est et au sud, par des remparts bien fortifiés et une chapelle dédiée à saint Biaise. Des pavillons et des guérites flanquaient les angles de cette cour, dans laquelle un beau portail, placé sur la face de l'est, donnait entrée, et au milieu de laquelle jaillissait une fontaine dont les eaux avaient été amenées à grands frais de In montagne voisine, à travers un ravin qui la séparait du château.

Il ne reste plus que des ruines de cette belle construction; mais on voit encore sur le plateau qui les domine une superbe allée de tilleuls, vieux arbres séculaires qui en attestent la splendeur.

Le château de Murat-la-Rabe était le chef-lieu d'une seigneurie importante. Il n'est pas certain qu'elle ait appartenu à une famille de Murat; mais on sait qu'elle était possédée, dès 1392, par une branche cadette de la maison de Claviers , dont les armoiries (des clefs en sautoir) se voient encore sur la porte du vestibule du château. Cette branche se fondit, en 1460, dans une branche de la maison d'Escorailles qui, elle-même, après avoir porté le nom de Claviers pendant un siècle et demi, s'éteignit en la personne de Jacques de Claviers, 2° du nom, qualifié de seigneur de Murat-la-Rabe et de Châteauneuf. Catherine de Claviers, sa sœur et son héritière, porta, en 1596, cette seigneurie dans la maison de Beranger de Montmoton , famille importante du Rouergue , par son mariage avec Laurent de Beranger. Marie-Louise de Beranger de Montmoton, baronne de Murat-la-Rabe, la porta à son tour dans la maison de Bourbon-Malauze, par son mariage avec Guy , Henri de Bourbon-Malauze , survenu en 1692. Elle passa ensuite dans la famille de Lacroix de Castries, qui en jouit jusqu'en 1781 , et finit par la céder, moyennant un prix considérable, à M. l'estels de la Chapelle et à M. le comte de Caissac, son gendre. La terre de Murat-la-Rabe est aujourd'hui la propriété de M»" la baronne de Douhet-d'Auzers , héritière de la maison de Caissac.

30° Pierre-Grosst (la), village. Il tire son nom d'un énorme bloc de rocher qui en occupe le centre, et qui pourrait bien être un monument du vieux culte de nos pères les Celtes. Pierre sainte aujourd'hui comme alors, ce rocher sert de piédestal à la croix du village.

31° Pouchouly, hameau.

32° Pouget (le), hameau. On voyait autrefois au Pouget un château que les cadets de la maison de Claviers ont souvent habité et dont il ne reste plus de trace. Il y a quelques années que des fouilles, pratiquées dans les environs de ce village, mirent à découvert de nombreux débris gallo-romains et même, dit-on, de» pierres portant des inscriptions qui ne purent malheureusement être l'objet d'aucun examen, parce que ces pierres, qui probablement étaient des tombes, furent immédiatement employées à la construction d'une ferme qu'on élevait sur l'emplacement du vieux château.

33° Pradel (le), hameau.

34° Prat-de-Lapeyre, hameau

35° Praulac, village.

56° Ribeyre (la), village situé sur les bords de la Sumène.

37° Roche-Jolie, village. Il est au sud de Menet et au pied des montagnes à vacheries.

38° Roucoute (la), village situé près de Liocamps. Il faisait partie autrefois de la commune d'Antignac.

39° Roudailhac, village assis sur les bords de la Sumène, dans un petit vallon fermé de tous côtés par des forêts et des rochers. v

40° Souleilhadour, village situé sur la hauteur, à l'est de Menet. Il dépendait de la petite seigneurie de Menouère, et a appartenu successivement aux familles de Veilhan, de Montclar et de St-Etienne.

41° Tautat-Bas, hameau situé sur la hauteur, et entouré de tous côtés de belles prairies et de magnifiques forêts. On y voit une jolie maison de campagne qui domine le vallon de Menet et une partie de la vallée de la Rybeyre; elle appartient, de temps immémorial, à la famille Raymond, famille dont plusieurs membres se sont distingués dans le barreau, et qui compte parmi les plus honorable» du département.

42° Tautal-Haul, village situé sur la montagne, à peu de distance du chemin de grande communication de Mauriac à Murat par Trizac. Ce village a donné son nom à une famille qui, pendant un siècle, a tenu un rang des plus honorables dans le pays, exerçant des offices de judicatures, possédant des fiefs. prenant la qualité de noble et d'écuyer. Cette famille paraît s'être éteinte en la personne de Jean de Tautal, seigneur de Chanterelle, mort avant 1666. De cette famille, le fief de Tautal passa dans celle de Chaumeil, puis dans celle de Chalus. En 1609, une Alise de Chalus, qui était entrée dans la famille de Plantadès, originaire de la ville de Magnac, dans la Marche, en vendit uné partie à un sieur Antoine Fay, de la ville de Bort, pour payer les dettes de son mari et le tirer de prison. Antoine Fay en acquit le surplus l'année suivante, et devint ainsi à son tour seigneur de Tautal. Ses descendants conservèrent la propriété de cette terre jusqu'en 1668, époque à laquelle une Sébastienne Fay l'apporta eu dot à Antoine Monteil de Chavaroche, seigneur de Laval, dont la famille avait été anoblie, en 1643, en récompense de services militaires. Elle passa enfin, et de nouveau par voie d'alliance, dans la maison de Ribier.

On voit à peu de distance de Tautal, et dans une forêt désignée sous le nom de la Revante, une source d'eau minérale froide à laquelle on attribue des vertus curatives, et qui est fréquentée pendant l'été par un petit nombre de malades.

43° Valette, village avantageusement situé sur les bords de la Sumène. On trouve dans les champs qui l'environnent des briques et de nombreux fragments de poterie gallo-romaine.

44° Veyssière (la), hameau. La Veyssière appartenait aux seigneurs de Murat On voit à peu de distance de ce hameau, dans la direction du Pouget, un tumulus de grande dimension, désigné dans le pays sous le nom de Suc roudadour; il n'a pas encore été fouillé. Au sud, et à une petite distance de ce tumulus, on a trouvé, il y a quelques années, un grand nombre de sarcophages, soit en pierre de Leocamp, soit en brèche volcanique, absolument semblables à ceux de Montsistrier; ils étaient alignés et renfermés dans un espace fort restreint, ce qui doit faire penser qu'ils occupaient aussi le cimetière d'un oratoire qui a disparu.

45° Voyal (le), hameau.

46° Vinsac , hameau.

Il a existé, en outre, dans cette commune plusieurs autres villages aujourd'hui détruits, entre autres la Chastenadie. les Coytes, le Puy-Comptor et Meynial-Vieil ; ce dernier était encore habité en 1396.

 

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