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NANHAC. — La commune de Narnhac dépend du canton de Pierrefort et de l'arrondissement de St-Flour. Elle s'allonge irrégulièrement du nord au sud. Elle est confinée au nord par la commune de Malbo dans laquelle elle entre par une pointe; au sud et à l'est, par celle de St-Martin-sous-Vigouroux, dont elle est séparée par le ruisseau d'Irondels; enfin, à l'ouest, par le ruisseau de Moissalou, qui la sépare de l'Aveyron. Le ruisseau de Siniq, à cet aspect, la limite encore avec Malbo.

L'étendue de son territoire est de 1,030 hectares, dont 400 h. en terres cultivées; 600 h. en prés et pâtures, et 50 h. en bois.

Elle est arrosée par le Siniq, Moissalou, l'Irondels et autres ruisseaux plus faibles.

Sa population est de 422 habitants, répartis dans 3 villages, 4 hameaux et 100 maisons.

Le chef-lieu est un gros bourg de 5o0 habitants, à 8 kil. de Pierrefort et à 2 mvr. 9 kil. de St-Flour. Il est construit sur la déclivité d'un plateau, entre les ruisseaux de Siniq et d'Irondels, continuation de la pente méridionale du Cantal jusqu'à la Truyère. Il n'est à l'abri d'aucun vent, ce qui le rend très-froid.

L'église est de plusieurs styles, ayant été restaurée à plusieurs époques; mais le roman est le dominant; son clocher à peigne est sous le pignon. Avant la révolution de 89, elle avait une belle sonnerie, très-utile dans les temps de neige aux voyageurs. Les habitants et le chapitre de Murat se concertèrent, en 1587, pour le reconstruire. D'autres réparations indispensables eurent lieu aussi à la même époque. Cette église est sous l'invocation de saint Pierre-ès-Liens, et possède, à ce que l'on croit, des reliques du Prince des apôtres. Sa cure fut unie au chapitre de Notre-Dame-de-Murat par une bulle du pape, fulminée en 1350; elle fut approuvée et renouvelée par le pape Eugène IV, en 1436. Elle fut depuis cette époque desservie par des vicaires inamovibles; le corps nommait un des chanoines titulaire pendant sa vie, et ces chanoines-curés prenaient tous les ans des lettres de non-résidence, n'allant dans leur bénéfice qu'aux principales fêtes.

Jncques-le-Loup, évéqué de St-Flour, réclama du chapitre de Murat un écu d'or de 3 deniers pour les provisions qu'il avait le droit de percevoir sur cette église.

Jean Vinade était curé de Narnhac en 1426; N. Brohé, en 1654; N. Teillard. chanoine de Murat, en 1767. Il y avait anciennement une communauté de prêtres auxiliaires.

Narnhac appartenait à la vicomté de Murat, mandement de Barrés, compris dans le mandement de Vigouroux, jusqu'à l'apanage fait au prince de Monaco. Cependant le chapitre de Murat et le curé du lieu y percevaient des rentes et des dîmes et étaient en partie seigneurs. La famille de Roquelaure jouissait aussi d'une partie de la seigneurie. Antoine de Castel-Noël percevait 10 septiers de seigle de rente sur le village de la Serre. Le chapitre collégial de St-Thomas, du Mur-de-Barrès, y possédait aussi des rentes.

Les villages et hameaux de cette commune sont:

Belmont, village au nord du bourg, sur le chemin de Malbo, près d'un puy isolé fort élevé.

Cantaloube, hameau au sud de Narnhac, à la limite du département.

Mas-Bertrand , village près du bourg et au sud. ,

Moissalou, village à l'ouest dit chef-lieu et à la source du ruisseau de ce nom, qui va se réunir à celui du Siniq. Il s'y trouve un château moderne, bien situé sur des prairies. Il appartient à M. de La Garrigue, président du tribunal de St-Flour.

Moulin-de-Borie, hameau.

Nouvialle, village sur le coteau est de la vallée du Siniq.

Parro (la), village près du Mas-Bertrand.

8° Serre (la), village au nord et près de Narnhac. Non loin de ce lieu on voit une cascade assez curieuse formée par l'Irondels.

Le sol est volcanique et produit des seigles très-retardés par la froidure du climat, quelques orges, de l'avoine et du sarrasin Les prairies y sont de qualité médiocre et souvent marécageuses.

Narnhac était de droit écrit.

 

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