cp

Voir toutes les pages du dictionnaire statistique du Cantal

 La commune de St Poncy aujourd'hui

  Ces pages ayant été numérisées nous ne pouvons garantir une fidélité exacte à 100% du texte malgré le soin apporté à sa correction.

 

Poncy (St)

 

Poncy (St) est une commune qui dépend du canton de Massiac et de l'arrondissement de St-Flour. Sa forme est allongée du nord au sud.

Ses confins sont : au nord, les communes de St-Mary-le-PIain et Massiac; au sud, celles de Vieillespesse et de Lastic ; à l'est, la Chapelle-Laurent, et à l'ouest, Bonnac et encore St-Mary-le-Plain.

L'étendue de son territoire est de 1,900 hectares, dont 550 h. en terres cultivées; 500 h. en prés et pacages; 600 h. en bois, et 250 h. en terres vaines et arides.

Elle est arrosée par les ruisseaux de la Vaissière, de Celoux, d'Avenaux, d'Agnon, et par plusieurs autres, qui, après s'être réunis vers le chef-lieu, su déversent dans l'Allagnon.

Sa population est de 1,030 habitants, répartis 'dans 14 villages, 9 hameaux, et 245 maisons.

St-Poncy, le chef-lieu, est un gros bourg situé à 1 myr. 4 kil. de Massiac, et à 2 myr. de St-Flour, sur la route départementale allant de la Fageole à Brioude. Il est profondément encaissé par les collines escarpées qui le dominent, et entouré de ruisseaux. On y voit quelques jolies maisons.

L'église est dédiée à saint Pontien, pape et martyr au III° siècle. Elle est de très-ancienne construction. La seigneurie de cette église fut donnée, en 1070, à l'abbaye de Pébrac, par Giraud d'Ussel. Il y avait encore au chef-lieu une autre église sous l'invocation de saint Jean. C'était celle du prieuré de Rochefort.

Il a existé une famille de St-Poncy .On croit que Pons, évêque d'Auvergne en 1180, appartenait à cette famille. Etienne, bailli des montagnes, en était issu. Il donna, en 1 298, l'église de Mentières au monastère de St-Flour, sous la rente de 40 livres. N. Léonard du Noyer fut baron de St-Poncy en 1020; Michel de la Salle, en 1640. Cette baronnie passa, en 1689, dans la famille de Molen de la Vernède. Louise de Molen était abbesse de Blesle en 1783.

Claude de la Rochette et N. Jean de Jacynes furent coseigneurs de St-Poncy.

Le prieuré de Rochefort, de l'ordre de Cluny, était auprès du bourg. Sa fondation remontait à une date très-ancienne. Il touchait à un château dont on retrouvait, eu 1658, quelques ruines, des voûtes, des caves, des murs d'enceinte, etc., sans aucune trace de la chapelle. Le tout était situé sur une langue de terre parsemée de rochers et entourée par le ruisseau d'Agnon. On doit reporter la fondation de ce prieuré à la même époque que celui de Bonnac, érigé, en 1001 par Antoine de Rochefort, qui avait épousé l'héritière de la famille d'Ailly. Frère Aymar de Chaptes fut prieur de Rochefort en 1522; Charles de Scorailles, en 1557; Pierre de Brugier, chanoine de St-Flour, en 1654; Jacques de Montrouge, évêque de St-Flour, jouissait de ce prieuré en 1663; Guillaume Pastour, en 1677; Vidal Crozat, curé de Mentières, en 1685; Guillaume Crozat, en 1699. Ce fut par lui que fut faite au roi la nommée du prieuré qui consistait alors en une masure, reste de l'ancien bâtiment du prieuré, une église, une cour et un jardin; plus la maison et l'église du prieuré nouveau, dit de St-Jean, situés à St-Poncy, et enfin d'un moulin, des prairies et des terres.

Les anciens bâtiments avaient été pillés et ruinés par les huguenots en 1550, et leurs biens usurpés par plusieurs seigneurs des environs. Des recrues, qui passaient en 1657 à St-Poncy, dévastèrent le prieuré et pillèrent le bourg. Une plainte fut portée par l'évêque au sénéchal d'Auvergne, et les délinquants punis.

Jean Chambon fut prieur de Rochefort et de St-Poncy en 1749. N. Crouzol fut le dernier prieur avant 1789.

Le prieur de Rochefort percevait des dimes sur Massiac, St-Etienne, St-Poncy, Rezentières, Lastic, la Chapelle-Laurent et la chapellenie de Loubaresse. Le curé de Massiac lui donnait trois, livres en argent, et lui payait une maille le Vendredi Saint, comme patron de St André-de-Massiac.

Les villages et hameaux de cette commune sont:

Alleret. village situé près de la route de Brioude, vers la Chapelle-Laurent. Il y avait un château. C'était un ancien fief qui a appartenu, an 1334, à N.-Bernard Bleau de la Valette. N.-Jacques de Jacynes était seigneur d'Alleret en 1610. Il relevait alors d'Avenaux. Pierre de Molen de la Vernède, marquis de St-Poncy, habitait le château d'Alleret en 1783. Sa construction était alors récente.

Arches, village sur un plateau, au sud du bourg.

Avenaux, village et château sur le petit vallon où coule le ruisseau de ce nom. Sa position est à l'ouest de St-Poncy. On aperçoit encore les fondations et quelques ruines du château. Ce fief, qui appartenait à Béraud, dauphin, au xiv° siècle, fut donné par lui, en 1342, à Bertrand de Rochefort, pour les services qu'il en avait reçus pendant les guerres. Ce fief était alors .compris dans la châtellenie de Lastic. Goyon de Valrus, damoiseau, seigneur d'Avenaux, reçut, en 1411, l'hommage du fief d'Alleret, comme provenant de Pons de Montaigut, aïeul de sa femme.

Guillaume d'Espinchal, seigneur de Massiac, les Ternes et les Maisons, jouissait en partie des rentes d'Avenaux. Jacques de Murat devint, en 1488, coseigneur d'Avenaux. Il épousa Marie de Montaigut, qui lui porta tous ses droits sur Avenaux. Celui-ci en fit donation, en 1533, à Raymond Escorolles, bourgeois de St-Flour. Raymond vendit Avenaux pour 8000 livres à Pierre de Brugier, élu de St-Flour, et à son frère, seigneur d'Andelat. Cette famille a possédé Avenaux jusqu'en 1789.

Baraque (la), hameau.

Boucharat (le), village à l'est, sur le plateau. Ce fief appartenait à la famille d'Auzolles au XVI° siècle. Guyot d'Auzolles était seigneur de Boucharat et en portait le nom.

Chausse, village à l'est du bourg

Chaylade, village.

Combes, village sur le chemin de Celoux. On a trouvé, il y a peu d'années, en défrichant une terre des environs, quelques restes de constructions romaines appartenant à une époque voisine du christianisme. C'était un marbre sur lequel se distinguait une croix. Plus tard, en labourant un champ , on découvrit un mur solidement construit , un caveau voûté et trois marches , indices d'un ancien escalier, le tout avec beaucoup de poteries , d'ossements et deux médailles. La tradition ne rapports sur ces débris rien d'admissible. Mais il est probable que la contrée où ils ont été découverts avait eu des relations avec les Romains, et que lorsque saint Mary vint évangéliser cette terre, elle reçut de lui les lumières de la foi.

Lachaud, hameau.

10° Lair, village près de St-Mary.

11° Lignerolles, village au sud du bourg, avec un moulin.

12° Luc, hameau avec un château.

13° Montt (la), village au sud du bourg.

14° Monteil (le), village dont le fief était très-ancien. Bernard Bleau de la Valette, chevalier, était seigneur du Monteil en 1334.

15° Poux (le), hameau.

16° Ribes, hameau.

   17° Rochefort, où se trouvait l'ancien prieuré. Il a un moulin.
18° Roucheyre, hameau.
19° Sal-Bas (le), hameau.
20° Sal-Haut (le), hameau.
21° Sargues, village au nord, sur un escarpement, entre la route et l'Allagnon.

22° Vayssière (la), village au sud du bourg.

Le sol de cette commune, étant schisteux et rocailleux, produit peu. Les prés et pacages qui occupent le fond des vallées étant bien arrosés, sont de bonne qualité.

St-Poncy se nommait jadis St-Pons et aussi St-Pontin ; il suivait la coutume avec appel à Riom. Sa justice appartenait : partie au prieur de Rochefort et de St-Poncy, partie au seigneur de Nubières, et partie au comte de Lastic.

Rochefort était régi par la coutume de la Mothe-Canilhac. Le bénéfice dépendait de l'archiprêtré de Blesle.

St-Poncy fut imposé à 2,800 livre» dans la taille de 1696.

 

Pin It