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 La commune de Roussy aujourd'hui

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Roussy. — Cette commune dépend du canton de Montsalvy et de l'arrondissement d'Aurillac. Elle s'étend du nord au sud. Ses confins sont : au nord, celle de Labrousse ; au sud, la rivière du Goul, qui la sépare aussi à l'est du département de l'Aveyron (la Croix, Taussac) ; à l'est, la commune de Ronesque, et à l'ouest, les ruisseaux de Maurs et de Moissalou, qui coulent entre elle et celle de Teissières-les-Bouliès.

Sa superficie est de 1,500 hectares, dont 400 h. en terres cultivées; 350 h. en prés et pacages; 1S0 h. en bois; 150 h. en châtaigneraies, et 230 h. en bruyères.

Elle est arrosée par le Goul et les ruisseaux de Carlat, de Maurs, de Moissalou, des Cazeaux, de Courbières, d'Enflay, de Courbacelle, du Levadou, dela Gorce, de la Panissou, d'Azogal, de Bézacques, de Gourlès, de Fromeneiche, de Bos, del Pont, de la Senestre, et par d'autres petits ruisseaux qui descendent du plateau de Vezeils et vont se perdre dans le Goul et le ruisseau de Maurs.

Sa population est de 566 habitants, répartis dans 5 villages, 13 hameaux et 121 maisons.

Un plateau qui commence au nord, à Valette, coupe la commune en deux parties vers le sud, et que divisent un ravin et le ruisseau de la Senestre.

Roussy, chef-lieu de la commune, est à 1 myr. 9 kil. de Montsalvy, et à 2 myr. d'Aurillac. C'est un bourg d'une quarantaine de maisons, qui n'a de remarquable que son église, de 12 mètres de longueur sur 8 mètres de largeur, avec deux chapelles formant la croix. Elle est placée sous le vocable de saint Julien et avait le titre de prieuré. Jean de Montamat en était prieur en 1462 ; Hugues La Broha, en 1486; Jean de Montamat, après avoir été archidiacre de Billom, redevint prieur de Roussy en 1490 ; Guibert de Miremont le fut en 1548 ; Jean de l'Estang, en 1671; Claude Fournier, conseiller du roi à Aurillac, en 1640 ; Pierre-Amable Delzons fut vicaire général de St-Flour et prieur de Roussy en 1719; Jean Mathieu, en 1706; Guillaume de Chaudesaigues, en 1742.

Les villages et hameaux de cette commune sont:

Blanquette (la), hameau.

Brossière (la), hameau.

Cabrespine, ham eu.

Caylus, hameau au-dessus duquel, sur une butte, on voit les ruines d'une vieille tour. Elle était le chef-lieu d'un comté fort anciennement érigé et mentionné dans un titre de 958 comme appartenant aux comtes de Carlat. Sur le lieu où était le village, il a existé une église qui portait le nom de Caylus. et dont Géraud de Murat, damoiseau, seigneur de Montsalvy, percevait les revenus en 1415. Il possédait aussi une maison sur le chemin qui monte à cette église. En 1206, Guillaume de Vigouroux, damoiseau, transigea avec Henri Ier, comte de Rodez et vicomte de Carlat, au sujet de la justice et des châteaux de Caylus, St-Christophe et Branzac. En 1266, autre Guillaume de Vigouroux et Guibert, son frère, rendirent hommage aux vicomtes de Carlai pour le château et la tour de Caylus. Un titre de 1340, concernant Pierre de Vigouroux, seigneur en partie de Caylus, est écrit en langue romane.

Le château fut pris et occupé par les Anglais en 1360; ils offrirent au vicomte de Carlat de le céder et de l'évacuer moyennant une somme d'argent. Par lettres de Philippe-le-Bel, de 1303, il avait été uni à la couronne. Ces lettres furent confirmées en 1350.

Caylus fut démoli en 1579 par ordre de M. de Canilhac. Ce fief a appartenu par la suite à la famille de Giou. Henri-Joseph de Giou, comte de Caylus, y résidait en 1703. La famille de Giou n'était pas riche au XVII° siècle. Pour l'indemniser et en récompense des grands services que plusieurs de ses membres avaient rendus à l'Etat, le roi fit accorder à Jacques de Giou, par M. d'Argenson, l'entreprise de la démolition d'un certain nombre de châteaux forts d'Auvergne, ainsi que nous l'avons vu , et la sous - adjudication lui procura des bénéfices considérables.

La famille de Giou ou Gioux est une ancienne maison de chevalerie, qui s'est illustrée dans la carrière des armes. Hugues de Giou vivait en 1280. Sa postérité s'est divisée en deux branches. Louis de Giou, auteur de la deuxième branche dite do Caylus, fut écuyer de la princesse de Navarre, sœur d'Henri IV, et gouverneur de Calvinet. Il battit le duc de Joyeuse dans les plaines de Moutaudran, en Languedoc, ce qui lui valut une lettre flatteuse du roi. Il mourut vers 1622. Jacques Bertrand, son descendant, habitait le château de Caylus en 1774.

Caylus-Haut, hameau.

Clauzet, hameau.

Combe (la), village au sud du bourg, sur le Goul. Il s'y trouve un petit château que la famille de Feleguier habitait en 1735. Son petit-fils, Jean de Feleguier, était propriétaire de la Combe en 1775.

Croix-del-Lac (la), hameau sur le plateau, au nord de Roussy.

Garrigue (la), village près de la Combe et à l'est de la tour da Caylus.

10° Moulin-de-Pradel, hameau.

11° Picalière, hameau.

12° Pontet (le), hameau sur le Goul.

13° Raygasse (la), village sur la même rivière, habité, en 1750, par N. Bertrand d'Escaffre, seigneur de Veyssières.

14° Siliol, hameau.

15° Soulacle, hameau.

16° Teil (le), hameau dominant la vallée de Goul. Il y existait un château en 1319.

17° Valette, hameau au nord du bourg.

18° Vezeils, gros village au sud de Roussy, sur le ruisseau de ce nom. Julien de Griffeuille, était seigneur de Vézeils en 1490. Il vendit une partie de se» rentes à Jean de Montamat, prieur de Roussy.

Ou voit dans Sistrières, que le prieur de Roussy, outre la dime, possédait aussi quelques rentes.

Louis-Jacques de Gache, écuyer, résidant au château de Vinzac, en Rouergue, tenait en fief franc et noble et en toute justice du comte de Carladès, la quantité de 79 septiers de blé de rentes, et un petit domaine dans le village de Vezeils, plus 80 têtes d'herbages.

Le chapitre de Roussy était à la collation de l'évêque.

Roussy était de droit écrit contesté entre Aurillac et Vie.

Les terres cultivées ont une qualité médiocre. Les châtaigneraies sont d'une grande ressource dans ce pays si pauvre.

Roussy fut imposé à la somme de 1,200 livres dans la répartition, en 1696, de l'impôt pour l'élection d'Aurillac.

P. de C.

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