cp

Coucou ! C’est moi ! Oui vous savez, l’anémone de printemps (du grec anemos, vent) ou pulsatilla vernalis (du latin pulsatilla, battu par le vent et vernalis, printanier) ! Ah ! Vous ne me connaissez pas ? C’est un peu normal, on ne tombe pas sur moi par hasard, il faut le vouloir.

anemone4

Je suis une plante vivace à la floraison printanière précoce, ma petite fleur pointe le bout de son nez, juste après la fonte des neiges, d’avril à juin et encore pas n’importe où puisque je pousse essentiellement à l’étage subalpin, c’est ainsi qu’on peut me rencontrer sur des prairies ou des rocailles à des altitudes comprises entre 1 300 m et 3 600 m dans les Alpes, les Pyrénées, les Vosges et le Massif central (plomb du Cantal, mont Lozère, mont Mézenc). On me trouvait aussi à basse altitude, sur les terrains gréseux des Vosges d'où j’ai disparu. Je suis d’ailleurs inscrite sur la liste des espèces végétales protégées en Lorraine.

repartion a vernalis

Si je porte un manteau de longs poils soyeux, c’est pour me protéger des rigueurs du climat car, là haut, les nuits sont fraîches même à l’approche de l’été. L’extérieur de ma fleur est teinté de rouge ou de mauve. Ah encore une précision : je suis toxique, surtout fraîche (bulbe, racines, tige et fleur comprises) à cause de l’anémonine que je contiens comme toutes les renonculacées, famille à laquelle j’appartiens.

Par arrêté du 30 mars 1990 relatif à la liste des espèces végétales protégées en région Auvergne, mon nom, anemone vernalis, a été ajouté à la liste nationale des espèces protégées. Je fais partie des plantes dont sont interdits « la destruction, la coupe, la mutilation, l'arrachage, la cueillette ou l'enlèvement, le colportage, l'utilisation, la mise en vente, la vente ou l'achat de tout ou partie ».

Me reconnaître

Pour me reconnaître, ce n’est pas très difficile. Je mesure 5 à 15 cm. Mes feuilles basales, persistantes, sont divisées en lobes assez larges, en coin à la base, bi ou trifides au sommet. Mes bractées sont divisées en lanières. Mes sépales pétaloïdes sont blancs à l'intérieur et lavés de rouge violacé à l'extérieur. Mes fleurs, plus ou moins inclinées, mesurent environ 6 cm de diamètre. Quand vous m'aurez vu une fois, vous me reconnaîtrez à coup sûr.

cliquez une fois sur l'image pour l'agrandir puis utilisez les flèches pour faire défiler les photos

Où me trouver dans le Cantal ?

Je suis si unique que même les randonneurs, les principaux humains qui fréquentent mon territoire, ralentissent et baissent les yeux avec admiration et humilité devant ma beauté.

Dans le Cantal, vous me trouverez aux abords du Plomb du Cantal. Pour cela vous pouvez emprunter le GR 400 au niveau du buron de la Tuillière (territoire de la commune de Thiézac), là où la route carrossable s’arrête. Le balisage au sol est très bien fait et parfaitement lisible en direction de l’ancienne chapelle du Cantal dont les ruines sont surmontées d’une énorme croix de basalte depuis 1997. Il faut compter une heure et demi de marche, je vous ai prévenu, il faut me mériter !

Pin It

La flore & les champignons

  • A la recherche des champignons

    L'année en cours sera peut être un bon millésime pour la cueillette des cèpes et autres champignons, tordant ainsi le coup au proverbe "année de guêpes, année de cèpes". En effet ces insectes pas... Lire la suite
  • Coprin pie ?

    Trouver un coprin pie en novembre, c'est peu commun. La chair est mince, délicate, blanche à l'état juvénile, devenant grisâtre puis brunâtre. Les spores sont noires. Comme les autres membres de la... Lire la suite
  • Flore du volcan du Cantal (1/2)

    Observez, photographiez, mais surtout ne cueillez pas ces magnifiques et parfois très rares fleurs que vous rencontrerez au gré de vos randonnées sur les monts du Cantal car elles sont fragiles et... Lire la suite
  • Flore du volcan du Cantal (2/2)

    Observez, photographiez, mais surtout ne cueillez pas ces magnifiques et parfois très rares fleurs que vous rencontrerez au gré de vos randonnées sur les monts du Cantal car elles sont fragiles et... Lire la suite
  • L'anémone de printemps

    Coucou ! C’est moi ! Oui vous savez, l’anémone de printemps (du grec anemos, vent) ou pulsatilla vernalis (du latin pulsatilla, battu par le vent et vernalis, printanier) ! Ah ! Vous ne me... Lire la suite
  • L'érythrone dent-de-chien ou erythronium dens-canis

    Il existe plusieurs variétés d’érythrones, celle que l'on trouve dans l'ouest cantalien est l'érythrone dent-de-chien   Erythrone aux anthères roses   Localisation : L’érythrone dent-de-chien fait... Lire la suite
  • L'orchis bouc

    Qui n’a pas eu la surprise, un jour, de trouver une nouvelle pousse jamais vue jusqu'ici, dans son jardin ou au bord du chemin qu’il emprunte quotidiennement ou encore au milieu d’un pré ? C’est ce... Lire la suite
  • La gentiane

    Qu'elles soient bleues (gentiane printanière), jaune (grande gentiane) ou rose-violacée (gentiane champêtre), qu'elles soient tapies dans l'herbe ou qu'elles élancent leurs hampes fleuries à plus... Lire la suite
  • La pulsatille rouge

    Tout d’abord, sachez que vous me trouverez généralement en zone de pelouses sèches, sur dalles rocheuses, bien exposée, en lisière de pinèdes. En outre, ma présence est un très bon signe, le signe... Lire la suite
  • Les orchidées sauvages du Cantal

    Le grand public le sait peu, il passe parfois devant sans prendre la mesure de ce qu'une nature généreuse lui offre, et pourtant... Le Cantal recèle à lui seul près de la moitié de la centaine... Lire la suite