Surplombant la vallée de la Maronne, le château de Branzac a été édifié à l’emplacement d’une ancienne villa romaine, propriété de Maître Valancius, dont le nom, au fil du temps, s’est transformé en Varanzac puis Vranzac et enfin en Branzac. Le bâtiment se composait de deux grosses tours rondes, d’un corps de logis rectangulaire avec fenêtres à meneaux ainsi que d’une tourelle d’escalier. Si des pentes abruptes naturelles protègent la façade ouest, il a fallu édifier un solide mur d’enceinte flanqué de tours de l’autre côté afin d’assurer la sécurité des lieux.
Classé aux Monuments Historiques par arrêté du 8 août 1921, il y est ainsi décrit :
« manoir ou rendez-vous de chasse construit au 15e siècle, formé d'un long rectangle avec quatre étages et deux pièces par étage. Au milieu de la façade principale se dresse la tourelle d'escalier à moitié engagée à l'intérieur, et, sur la face opposée, deux tours rondes aux angles. La ruine est due à la démolition par dynamite d'un angle du château afin d'utiliser les matériaux pour la construction du viaduc de la voie ferrée. Le château était entièrement orné de fresques exécutées par des Italiens en 1575, puis partiellement recouvertes en 1610 par des scènes plus légères ».
Certaines sources nous apprennent que c’est Camile Caracciolo, l’une des dames d'honneur de Catherine de Médicis, alors comtesse d'Auvergne, qui a commandé les fresques réalisées en 1575. En effet, Camille avait épousé à Paris en 1547 Claude de Pestels de Lévy, seigneur de Branzac et Polminhac. Malheureusement le temps et les vicissitudes connues par ses différents propriétaires ont quasiment détruit toutes traces de ces précieuses fresques "italiennes".
Le château a compté des très nombreux propriétaires, des premiers seigneurs, les chevaliers de Vigouroux, en 1130 aux derniers propriétaires dont la brouille a définitivement laissé tomber le château en décrépitude en raison d’une indivision dans la deuxième moitié du XIXe. En 1890 et 1895, les deux cheminées monumentales des salles d'honneur sont vendues, l'une est remontée au château de Conros (Arpajon-sur-Cère), l'autre au château de Pesteils (Polminhac).
De nos jours, le dernier propriétaire en date a entrepris de dégager et de consolider les ruines du château de Branzac, il a installé un plancher afin de mettre les pièces hors d'eau et procédé à la refection de l'escalier à vis pour accéder aux étages. Cependant, il est formellement interdit de s’en approcher d’une part parce qu’il s’agit d’une propriété privée et d’autre part parce que le château menace toujours de s’écrouler malgré les efforts entrepris.
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