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Jean Labellie est un artiste peintre né au Rouget dans (Cantal) le 18 juin 1920 de parents instituteurs, c'est le professeur Henri Mondor qui, appréciant son jeune talent, va convaincre la famille de l'envoyer à Paris pour présenter le concours d'entrée à l'École Normale Supérieure des Arts décoratifs, rue d'Ulm. Il intègre la prestigieuse école en 1939 et suit les cours de François Desnoyer jusqu'en 1942. A partir de cette date, il rejoint le maquis dans le sud Cantal jusqu'en 1945.

Extrait de la page Wikipedia qui lui est consacrée :

Après son succès au concours de professorat de dessin de la ville de Paris, Jean Labellie donne des cours de dessin dans des établissements de la région parisienne. Au musée du Louvre, il copie Gustave Courbet, Jean Siméon Chardin et les primitifs italiens. Ses premiers tableaux sont des portraits (Autoportrait, Monsieur Thion, grand-père de l'artiste, Portrait du philosophe Jean-François Lyotard) et des paysages réalistes des Buttes-Chaumont (où il réside alors) et du bassin de la Villette3. Des voyages en Espagne, Italie et Hollande l'amènent de même tant à l'étude des maîtres (Zurbaran, El Greco, Rembrandt, Vittore Carpaccio, Goya, Hercules Seghers) qu'à des toiles (Le Port d'Amsterdam peint en 1954, La Mer du Nord, La Corrida, Venise, La Spezia) où déjà « l'art de suggestions se substitue à l'art de représentations »5. C'est Yves Alix qui l'introduit dans le cercle des peintres parisiens où sa découverte de la peinture gestuelle, liée à l'amitié de Gustave Singier, mais aussi à la fréquentation d'Alfred Manessier, Hans Hartung, Edouard Pignon, Zoran Mušič et Mario Prassinos6, le mènera définitivement à l'abstraction.

En 1964, Jean Labellie aborde sa série intitulée Le Pays vert, suite de grandes toiles consacrées au Cantal où, énonce-t-il, c'est l'omniprésence du châtaignier qui imprègne son regard et lui inspire durablement de virulentes monochromies vertes dont la libre spontanéité, à l'instar de chez son ami Jean Messagier, n'est qu'apparente : celles-ci sont toutes situées (Paysage de Parlan, Le Chemin de ma mère, Selves, Paysage de la Châtaigneraie, Le Bois Lisette) pour signifier que c'est un regard attentif porté sur la nature qui les inspire. « Je ne peins pas le paysage, mais je suis tributaire de son empreinte » dit Jean Labellie7. Dans ce même temps, l'artiste visite le Maroc, l'Espagne et Israël, voyages dont les notes et études seront inspiratrices de séries de gouaches et de cartons de tapisseries3.

A partir de 1970, il s'installe à Eus (Pyrénées Orientales) où il décède le 29 novembre 2021.

LABELLIE 218Autoportrait de Jean Labellie (1955)

Les vitraux de Jean Labellie dans le Cantal

Il est possible de se rendre avec grand intérêt à l'Eglise du Rouget-Pers dont est natif Jean Labellie pour y admirer les vitraux de l'église dont il a fait les cartons ainsi qu'à l'Eglise Sainte-Anne de Cayrols. Les deux communes ne sont distantes que de 3 km. A quelques kilomètres de là, d'autres vitraux de Jean Labellie sont également visibles à l'église Sainte-Barbes de Roannes Saint-Mary.

SteThereseLeRougetEglise Saint-Thérèse (Le Rouget, Cantal) SteAnneCayrolsEglise Sainte-Anne (Cayrols, Cantal)

 Diaporama des vitraux réalisés par Jean Labellie dans les églises Sainte-Thérèse du Rouget et Sainte-Anne de Cayrols

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Cinq grandes périodes distinguent son oeuvre :

Premières peintures, 1940-1950

  • Portraits - huiles - paysages. ( Les buttes-Chaumont - les marchands de ballons - la conversation)

labellie femme

Premières oeuvres abstraites, 1950-1960

  • La Corrida (1952) huile. Femme assise-Femme allongée.

Période des pays verts, 1960-1970 : Jean Labellie traduit la région tourmentée du Cantal par une peinture violente dominée par les verts et les bleus, une peinture "gestuelle". Le peintre se souvient de son enfance, des paysages qui sont pour lui inoubliables. Le chemin de ma mère (1962)

Les oliviers, 1970-1990 : L'olivier du matin ( 1972) tapisserie d'Aubusson. L'olivier transparent (1979). Gouaches - Acryliques - Huiles sur papier. Autoportrait (1990) huile. Pendant cette période, la feuille d'olivier devient la "forme", ce qui informe, ce qui structure, ce qui dynamise (P. Pierron)

Les "carrers", chemins de vie, 1990-1998 : huiles sur bâches. "Les calades inoubliables qui forment le tissu conjonctif du village d'Eu, ces rues abruptes... sont faites de grosses pierres rondes sorties d'un impeccable réseau de ciment. Il les épelles et les scrute... Ces toiles sont faites poru bouger, tourner au courant d'air..."

Pour en savoir plus sur sa vie, son oeuvre, une visite du site internet qui est intégralement consacré à Jean Labellie s'impose.

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